Serons-nous capables de faire de l'allongement de la durée de la vie non seulement une chance personnelle mais une chance collective ? La population vieillit. Les familles se recomposent sur le modèle du réseau et dans des rapports à cinq générations dont nous n'avons pas l'expérience. La place des personnes âgées s'y trouve redéfinie. La fonction grand-parentale s'y présente de manière renouvelée.
Les traitements et retraitements sociaux dont, vieillissant, nous faisons l'objet, à domicile ou en établissement ont, parfois, de quoi inquiéter. La notion de dépendance, en désignant la personne, lui assigne une place dépréciée et brise le lien social au moment où, devenue très âgée, elle a le plus besoin de se sentir reliée, interdépendante. Un fragile espoir peut naître dès l'instant où nous regardons le vieillard non par rapport à son utilité, réelle ou supposée, mais bien par rapport à la fonction qu'il assume encore, si nous savons la lui reconnaître...
Nous ferons de nos vieillesses une chance si nous acceptons l'investissement nécessaire